En 1972, le météorologiste Edward Lorenz pose une question qui fait basculer la conception déterministe du monde : « Prévisibilité, le battement d’aile d’un papillon au Mexique peut-il provoquer une tornade au Texas ? » Dans sa spécialité, Lorenz est arrivé à la conclusion qu’il ne serait jamais possible de prédire avec précision la météo à plus de deux ou trois semaines. Et cette démonstration a entraîné un changement radical de vision dans de nombreux autres domaines.

Si le frémissement d’une aile de papillon PEUT avoir un impact aussi important à des milliers de kilomètres, qu’en est-il de nos actions, les plus insignifiantes soient-elles ?

Quoi de plus insoupçonné qu’un battement d’ailes de papillon … Une condition initiale infime et subtile peut avoir des conséquences colossales.

Le mathématicien Henri Poincaré l’avait annoncé bien des années plus tôt :

« Une cause très petite, et qui nous échappe, détermine un effet considérable que nous ne pouvons ne pas voir, et alors nous disons que cet effet est dû au hasard. » Alors, rendons-nous à l’évidence : nous ne pouvons pas tout maîtriser, tout contrôler, tout prévoir, tout anticiper. Une infinité de possibilités nous échappent et ne nous laissent qu’une option : accepter que le monde n’est pas une machine, une mécanique accessible à notre maîtrise. Un frémissement, une respiration, un grain de sable peuvent tout changer. Mais si rien n’est prévisible, tout devient possible, et nous revoilà du côté optimiste ! Oui, notre contribution compte et peut faire la différence.

Lorenz conclut par ces mots : « Si le battement d’ailes d’un papillon peut déclencher une tornade, il peut aussi l’empêcher. » Ouvrons-nous à l’inattendu et portons un regard différent sur les petites actions, les petites réussites, les petits efforts, les petits sourires, les petites victoires, les petits mots, les petits gestes.

Ils PEUVENT changer la face du monde.